La myéline


La myéline

Une des six cellules composant la névroglie composant le tissu de soutien du système nerveux central Les fibres nerveuses qui transmettent des messages depuis le cerveau aux muscles et aux autres organes, lesquels retransmettent ces messages au cerveau sont couvertes d’une matière grasse, connue sous le nom de myéline. Ceci permet non seulement de protéger les fibres nerveuses, mais aussi de les assister dans la transmission des signaux électriques.

Composition de la myéline

La composition chimique de la myéline est très particulière. La myéline centrale contient 70 % de lipides (cholestérol, phospholipides et glycolipides) et 30 % de protéines ; ce rapport est inversé dans la membrane des autres types cellulaires. Cette richesse en lipides exclut l’eau et les ions qui y sont dissouts, et fait de la myéline un bon isolant électrique. Les principales protéines spécifiques de la myéline du SNC sont la PLP (ProteoLipid Protein), la MBP (Myelin Basic Protein) et la MAG (Myelin Associated Glycoprotein).

La myéline

La myéline fonctionne comme le plastique non-conducteur autour des fils électriques, qui les isole de sorte qu’une personne qui les touche ne subit pas de dommage. Cela permet en même temps qu’il n’y ait pas de fuite de courant qui causerait une perte d’énergie. Si la myéline n’existait pas, les signaux électriques fuiraient dans les tissus environnants et donc diluerait le signal et probablement nuirait au corps. De plus, cette substance isolante augmente la conductibilité de manière significative, et permet donc au signal d’avancer plus vite.
Les fibres nerveuses couvertes de myéline transmettent les signaux depuis nos organes sensoriels au cerveau et depuis le cerveau et la moelle épinière aux muscles volontaires. Nos actions qui sont sous notre contrôle sont si rapides et automatiques qu’il nous semble que les muscles se contractent dès que la pensée se produit dans notre cerveau. La raison pour laquelle nos mouvements suivent si vite nos perceptions, sans nous demander de faire un effort conscient, est que la transmission des fibres amyéliniques (dépourvues de myéline) dont la vitesse de conduction n’excèdent pas 2,3 m/s, des fibres myélinisées dont la vitesse de conduction, proportionnelle à l'épaisseur de myéline, peuvent atteindre 120 m/s.
La myélinisation des axones accélère la conduction de l'influx nerveux d'une façon très originale, sans nécessiter de grands apports d'énergie supplémentaire et sans occuper beaucoup d'espace supplémentaire.
Les nœuds de Ranvier situé entre les régions myélinisées constituent une zone de faible résistance électrique au niveau de laquelle à peu près tous les canaux Na+ de l'axone sont concentrés. C'est donc à cet endroit que les potentiels d'action vont pouvoir se régénérer, après que les courants ioniques qui leur sont associés se soient propagés passivement le long de la gaine isolante entre deux nœuds.

Cette propagation saltatoire permet au neurone de préserver son énergie puisque l'excitation active nécessaire à la propagation de l'influx est restreinte aux petites régions nodales.
Elle permet aussi une grande économie d'espace. En effet, la vitesse de conduction est proportionnelle au diamètre de la fibre pour une fibre myélinisée et à la racine carrée du diamètre pour une fibre non myélinisée. Cela veut dire qu'une fibre non myélinisée devrait avoir un calibre de plusieurs centimètres pour conduire l'influx à la même vitesse (100 m/s) qu'une fibre myélinisée de 20 micromètres de diamètre.


Production de la gaine de myéline

La gaine de myéline est produite par deux types de cellule selon leur position dans le système nerveux :
  les oligodendrocytes qui se trouvent dans le système nerveux central (SNC).
  les cellules de Schwann qui se trouvent dans le système nerveux périphérique (SNP).
Petit rappel : le SNC comprend le cerveau et la moelle épinière tandis que le SNP regroupe tous les nerfs qui innervent les organes à partir du SNC.  
les cellules, productrices de la gaine de myéline, ne se distinguent pas seulement par leur position mais également par leur composition et leur organisation.
Une seule cellule oligodendrocyte envoie des prolongements qui s’enroulent en plusieurs couches autour de plusieurs axones. Contrairement à la cellule de Schwann qui s’enroule et s’étend tout le long d’un seul axone. De plus, la composition de la myéline en protéines et lipides diffère entre ces types de cellule.
Ne vous y trompez pas : les cellules de Schwann et les oligodendrocytes jouent un rôle très important. Sans eux, nous serions des zombies, incapables de réagir rapidement car les neurones ne peuvent répondre du tac au tac. Sans eux, les neurones ne pourraient prétendre à leur statut de star. Et pourtant, les oligodendrocytes et les cellules de Schwann font partie des cellules gliales !


« Sans myéline, la moelle épinière devrait posséder un diamètre de plusieurs mètres pour que les vitesses de conduction y soient conservées. »





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